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Segor Industries : quand bien-être au travail et production d’excellence s’accordent

La PME basée à Beurey-sur-Saulx, fabricant et réparateur de réducteurs de vitesse industriels, fête ses 140 ans. Réputée pour la robustesse de ces pièces haut-de-gamme, la société ne cesse de progresser en plaçant ses salariés au cœur de la démarche.

Certains pêchent dans la rivière, d’autres jouent à la pétanque ou profitent d’un barbecue, quand d’autres flânent dans la salle de repos. Et depuis peu, les salariés peuvent suer à la salle de sport. Chez Segor Industries, le temps de pause est occupé : la PME a fait le choix d’investir dans le cadre et la qualité de vie au travail.

« L’ambiance est familiale, bon enfant. J’ai peu d’absentéisme ou d’arrêt maladie. Et notre turn-over est très faible dans les équipes, alors que l’industrie peine à recruter » Thierry Iung

Thierry Iung, Meusien d’origine, a repris l’entreprise voilà 20 ans avec son frère Pascal. Cette année, l’entreprise a atteint 3,5 M€ de CA, sans avoir jamais cessé d’investir pour ses talents et de moderniser l’outil de production.

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Sur-mesure et réparation

Peu compétitif face à d’autres fournisseurs de réducteurs de vitesse de petites tailles fabriqués en grande série, la PME a fait le choix de monter en gamme, et de proposer des réducteurs sur-mesure jusqu’à 15 tonnes. Sa clientèle ? Des cimentiers, papetiers ou encore sidérurgistes. Deux ingénieurs ont rejoint ces dernières années la PME, afin de renforcer son bureau d’études interne. Une centaine de pièces uniques est produite chaque année.
Dès leur arrivée, les frères Iung ont aussi diversifié l’activité, en proposant de la réparation de réducteurs. Voilà dix ans, un deuxième bâtiment a été érigé, et accueille cette activité. « A ce moment-là, nous avons eu les équipes d’usineurs et de techniciens monteurs séparés, mais nous restons une PME. Rester un seul collectif a été très important pour la marche de Segor » rappelle Thierry Iung. D’autant que l’entreprise grossit régulièrement, au point de doubler son chiffre d’affaires en 10 ans !

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Machines, digitalisation

Une nouvelle machine d’usinage numérique est tout juste arrivée, tout comme une grosse portance, un chariot élévateur de 6 tonnes, ou encore une machine de sablage pour les carters. « Nous capitalisons sur notre métier, en internalisant un maximum d’étapes. » Par ailleurs, depuis plusieurs années, l’entreprise se digitalise. L’objectif du zéro papier est aussi et surtout un enjeu de gestion et de partage d’info. Débutée avec un code barre à scanner afin de suivre l’état d’avancement d’une pièce en production, la démarche s’est doublée de la création d’outils pour les opérateurs.

Le chiffre
300 000 € l’investissement annuel moyen pour le parc machines

Une application sur tablette, en cours de développement, va permettre de rassembler l’info d’une machine comme d'échanger en temps réel avec le client. Toutes les données seront réunies et consultables à distance, via un cloud.
Dans l’atelier, de grands écrans tactiles vont également être testés prochainement, sur les postes d’usinage : chaque opérateur pourra consulter les plans en version numérique. Reste à trouver les bonnes solutions techniques pour fluidifier les remontées d’informations issues des usineurs.

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Accompagner et former chacun

Sur l’aspect digitalisation, « les différences de génération peuvent jouer, entre des jeunes naturellement à l’aise, et des usineurs moins portés sur cette évolution. Sans compter les complexités que cela peut créer, sur les correctifs ou les relations avec le bureau d’études. Nous accompagnons le plus possible au changement » relève Thierry Iung.
Segor Industries croit plus que jamais à l’apprentissage, et accueille au minimum 2 à 3 jeunes en formation, qu’elle s’applique à garder ensuite dans ses équipes alors que 2 à 3 départs en retraite ont lieu chaque année.
La PME forme aussi régulièrement ses personnels. En 2023, un vaste plan va être lancé, sur les contrôles non destructifs.

 

2023, année incertaine
Alors que hausse des matières premières, les difficultés d’approvisionnement et l’envolée des prix de l’énergie ont rogné les marges de Segor Industries, l’entreprise fait face à d’autres enjeux. « Certaines opérations de maintenance vont peut-être nous échapper, car elles seront ré-internalisées par des clients, afin de limiter leurs coûts. Sans compter que certains envisagent de limiter tout simplement leur activité, compte tenu des coûts de l’énergie » constate Thierry Iung. En attendant, l’entreprise a enregistré deux années record d’activité, et dispose d’un carnet de commandes rempli pour six mois au moins !

 

 

Publié le 14 décembre 2022 © Meuse Attractivité, Aurélien Tardiveau
Photos : Segor

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