Chez CORDM, tous soudés pour produire des engrenages haut de gamme !

La PME basée à Verdun vient de fêter ses 40 ans. Organisée en SCOP, l’entreprise est une référence sur ses marchés, y compris auprès de donneurs d’ordre majeurs. Elle investit aujourd’hui pour sa performance et s’appuie sur l’engagement de ses salariés actionnaires.

Certains trains et métros ne rouleraient tout simplement pas, sans les engrenages CORDM ! « Nous sommes fournisseur historique d’ALSTOM pour les locomotives (Bombardier aussi, NDLR), mais également d’exploitants pour la maintenance (SNCF, RATP, Deutch Bahn) » souligne Patrick Gabriel, le DG de l’entreprise.
L’activité se répartit à 35 % sur le ferroviaire, 35 % sur le secteur minier/tunnel. L’entreprise travaille également pour des acteurs de l’énergie, du transport maritime et de la sidérurgie.

« Nos marchés de niche marchent bien, et nous accompagnons certains clients dans leur diversification »

La PME propose la fabrication, l’étude, la conception, le taillage et la rectification d’engrenages. Elle emploie aujourd’hui 78 salariés et a réalisé en 2022 près de 15 M€ de CA, l’une des meilleures années enregistrées.

 

Agilité

Cette année, CORDM a déployé tout son savoir-faire pour accompagner un client spécialiste des plateformes pétrolières qui s’est diversifié vers des bateaux plateforme destinés à l’éolien en mer. Avec succès, au point que d’autres marchés sur le secteur se profilent !

Grâce à sa solide trésorerie, CORDM peut également offrir des facilités appréciables : « Si un marché de 3 ans nous est proposé, nous rentrerons toute la matière première nécessaire si cela peut rassurer le commanditaire, et nous aider à décrocher la commande » détaille Patrick Gabriel.

 

Le chiffre
50 % de l’activité se fait à l’export (Brésil, Kazakhstan, USA, Chine, etc.)

 

Tensions sur les coûts

L’entreprise n’échappe pas aux problématiques des tarifs des matières premières et de consommables qui s’envolent, de flambées des prix des outillages ou de renchérissement des coûts de traitements thermiques.
Au point de mettre en danger certains marchés : « On doit justifier toutes les augmentations que l’on répercute au client, alors que ce n’est pas de notre fait. Désormais, sur certaines pièces, nous perdons de l’argent à les réaliser ! »

 

Le saviez-vous ?

CORDM va construire un nouveau bâtiment de 500 m2, pour du stockage et pour obtenir une meilleure revalorisation de ses déchets. Ce bâtiment sera équipé de panneaux photovoltaïques pour réduire l’empreinte carbone.

 

Moderniser et monter en gamme

Afin de poursuivre son développement, la PME a choisi de monter en gamme, et propose des engrenages plus complexes. Le bureau d’études interne a été musclé. « Nous sommes en cours de qualification avec EDF, afin de fournir des pièces pour les turbines électriques et des éléments de centrales nucléaires » pointe par exemple Patrick Gabriel.

Et pour rester compétitif, CODRM investit aussi en continu dans son outil de production. L’usine, de 7000 m2, accueille un parc machines conséquent (50 environ). En 2021, 1,2 million d’euros avait permis l’achat de 2 rectifieuses. Cette année, plus de 1,3 M€ ont permis d’acquérir une tour et une cellule robotisées. « Avec ces équipements, nous allons pouvoir obtenir des marchés sur de petites pièces, en augmentant nos cadences ! »

 

Former et garder

La PME est également engagée fortement dans la promotion de l’industrie, à l’échelle de son territoire, qui pâtit encore du départ de trop de jeunes pour leurs études, à Nancy, Metz, ou ailleurs.
« Je suis en contact étroit avec les lycées techniques, nous accueillons régulièrement les élèves en visite et en stage. Et puis nous avons 6 apprentis, dans différents services de l’entreprise. On les accompagne, certains changent de service pour être plus à l’aise. Notre objectif, c’est bien de les garder ! » détaille Patrick Gabriel.
En matière RH, l’entreprise vient de décider d’une hausse de 6 % de la masse salariale.

 

Le statut coopératif, un avantage d’image… et un instrument de cohésion
Longtemps, le statut SCOP a pu « interroger » les décideurs. Ce n’est plus le cas ! « A l’heure où les entreprises parlent de responsabilité sociétale, d’engagement, notre organisation en SCOP intéresse nos clients. Ici, ce sont les salariés qui décident collectivement de la stratégie, et de la gestion » rappelle Patrick Gabriel. Au bout d’un an, chez CORDM, tout salarié devient associé en prenant des parts au capital. Les jeunes voient en général cette particularité d’un bon œil : l’identité SCOP est devenue… un levier pour recruter.
L’entreprise connaît très peu de turn-over, et les employés y sont engagés. Ce qui n’empêche pas la promotion interne. Depuis son arrivée, Patrick Gabriel a mis l’accent sur la communication interne.

 

Publié le 13 décembre 2022 © Meuse Attractivité, Aurélien Tardiveau
Photos : Cordm

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